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[HORS-CONTEXTE] Deux mois

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Message par Invité Sam 15 Oct - 14:51

Ceci est une histoire hors contexte de l'histoire du serveur. Par contre, la géo-politique de Castélie est ressemblante à celle du serveur. Ce projet était destiné à un exercice d'écriture en français d'environ 300-400 mots. Nous devions choisir parmi une liste des bouts de textes provenant de romans. Maintenant que je connais le titre, je peux vous donner la source que ces extraits proviennent du roman "La vallée des dragons".  J'ai un peu dépassé la limite(1471 mots) et j'ai, malgré tout, eu une note de 8/10. Voici le texte corrigé après la remise de la correction de ma professeure. Enjoy !



Deux mois


"Dans la vallée des dragons, tout était calme. Le brouillard qui montait de la mer restait en suspens à flanc de montagne. Des oiseaux gazouillaient timidement dans la brume humide et le soleil se cachait derrière les nuages".

Non, il n'y a pas de dragons là-bas. Le nom de cette vallée remonte à des siècles, son origine oubliée. Désormais, la réputation de cet endroit provient des histoires et légendes qui effraient les enfants. J'adore ce lieu. Il m'inspire lorsque je me plonge dans la rédaction. Posé sous un arbre, étendu, contemplant le paysage et la nature montrant les plus beaux spectacles. En tant que gardien de ce territoire inhabité de toute civilisation, je profite de ma liberté. Je rédige de tout. Contes, romans, proverbes et même des journaux. Le duc de Castélie adore  mes articles journaliers et c'est grâce à ceci que je possède ces terres et détient le titre de "la Plume d'Or". Ces mérites m'ont attiré les faveurs des écrivains de tout le royaume et plus loin encore. Malheureusement, ils m'ont aussi mis à dos la plus grande partie des gens défavorisés. À la base, je suis un homme de ferme. Mon père était un fermier assidu et voulait à tout prix que je m'occupe de la ferme après son dernier souffle.  Ma mère était éduquée. Ayant passé quelques hivers dans une académie, elle m'apprit à lire, écrire, compter.. Bref, elle m'éduqua.
Je m'égare. Je ne rédige pas ceci pour vous transmettre l'histoire de mon passé, loin de là. Je me présente à vous, ici, sous cet arbre. À contempler la vallée qui s'éclaircit peu à peu par les rayons du jour qui traversent les nuages. Voici l'histoire de «deux mois».

Je revenais de CastelRoy, grande cité et capitale du royaume de Castélie où résident les grands seigneurs, dont le duc. Je me devais de le rencontrer pour lui livrer une pile de journaux et autres écrits pour la bibliothèque. Le périple prenait un temps phénoménal. Construite sur une île à des lieux du continent, je devais prendre place dans un navire de guerre. Pourquoi ? Parce que les autres navires étaient destinés aux paysans et s'ils verraient simplement le bout de mon nez, ces pauvres gens me mettraient au bûché. Le voyage en mer prenait environ une saison. Comme c'était l'hiver, je résidais en ville le temps que la fonte des glaces aboutisse. Le retour prenait le même temps. À mon retour dans la vallée,  l'été commençait à montrer son visage. Les fleurs poussaient aussi vite que les mauvaise herbes et la verdure s'étendait peu à peu parmi la terre et les arbres. La température était parfaite et le soleil plus éclatant que jamais.
Enfin ! Je pensais. La faim, la fatigue et la chaleur m'écrasaient. Quelques pommes de terre au feu et un bon gros sommeil me ferait un grand bien. Les chèvres étaient toujours en vie, c'était un bon signe. Je n'aurai pas besoin d'acheter un surplus alimentaire durant les deux mois à venir.

Les oiseaux commencèrent à chanter et les premières lueurs du jour traversaient la fenêtre. Les yeux collants, je baillai et m'étirai les bras. La journée s'annonçait paisible.. J'entendis des bruits de pas. Sur le coup, je n'y prêta peu attention. Un animal avait bien pu nicher durant mon absence et il ferait un repas idéal pour le repas du soir. Malheureusement, les pas n'étaient pas ceux d'animaux, mais d'humains. Qui donc pourrait bien venir ici !? Prenant une profonde inspiration, je me levai du lit et me rendis vers la source des agitations en catimini. La maison sentait la soupe aux champignons et plus de mille questions se levèrent dans ma tête.
Je m'approchai lentement vers la porte menant à la cuisine. Les pas sourds que j'entendais de la chambre sont remplacés par une voix. Une voix féminine et enchanteresse. Elle chantait une chanson inspirée d'un de mes poèmes. Ce n'est qu'une femme, je n'ai pas besoin d'entrer brusquement, je pensai. En ouvrant la porte silencieusement, je pus apercevoir des cheveux d'un marron somptueux épousant sa peau claire et lisse. Complètement distrait, je fis un mouvement de pas de trop qui fit craquer le plancher en bois de pin. Elle se retourna. Ses yeux étaient d'un bleu divin, profonds et apaisant. Malgré tout, je remarquai l'effroi et la haine qu'elle me communiquait. Nous nous regardions quelques instants.
D'une colère sans nom, la dame se mit à prendre tout ce qui pouvait se lancer. Poêle, fourchettes, bols, tout. Tentant d'esquiver le tout en même temps de m'approcher pour la faire cesse, je me pris un couteau sur la joue qui m'ouvrit la peau. Dans l'action, je n'avais rien ressenti. Rendu à quelques pouces d'elle, je me précipitai sur elle pour retenir ses bras. Se débattant et poussant quelques gémissements, elle finit par se calmer.
« Qui êtes vous !? lança celle-ci.
-Et que faites vous chez moi ? répondis-je.
-Chez vous ? Vous êtes donc la Plume d'Or ?
-Qui veux-tu que ce soit.. »
Son corps se détendit. Ayant compris qu'elle n'attaquerait plus, je lâchai prise et elle se mit à frotter ses poignets. Si elle n'avait pas montré son fort caractère, je doute que je l'aurais hébergée. Pour la première fois, une femme suscitait mon intérêt.

Durant le reste de la journée et pendant le reste du mois, nous faisions connaissance. Sans surprises, elle adorait mes écrits. Je ne me vante pas, loin de là. Je préfère de loin avoir une foule de nobles fanatiques de ma main d'écrivain qu'une foule de femmes hystériques cherchant l'amour et la liberté que je puisse leur offrir. Elles pouvaient bien être des princesses ou bien les plus belles femmes de ce monde, ce n'est pas un plaisir primitif que je cherchais. C'est l'amour que je cherchais. Moi et Guenièvre commençions à développer un lien fort. Je crois que mes yeux marron, presque noirs avaient charmés la belle aux yeux bleus.

Je n'avais pas prévu vivre à deux durant la saison. Il commençait à manquer de nourriture, les champs et les chèvres ne suffisaient plus pour nous. Le village le plus proche se trouvait à une demi-journée de marche. Malheureusement, la renommée que je possède ne plaisait pas aux habitants de ce petit bourg. Guenièvre voulait à tout prix m'accompagner et elle savait comme me convaincre de l'emmener.
Après quelques heures de route, nous arrivâmes à ce dit village. «CastelBois» lut la damoiselle à mes côtés. Les petites palissades qui protégeaient plus ou moins les paysans semblaient ne plus être entretenu, certains morceaux de bois étaient tombé, sûrement lors d'une tempête. D'ailleurs, l'ambiance n'était pas mieux. Les habitants nous méprisaient et Guenièvre prit ma main pour se réconforter. Ce mouvement fit grimper en flèche mon courage et nous nous dirigeâmes vers l'entrepôt de nourriture local. Certains fermiers nous suivaient de loin, semblaient savoir le but de notre visite. Rendus au lieu-dit, personne ne nous y attendait. Le commerçant n'y était plus. Un des villageois nous intercepta.
« Que c'est que vous faites icitte ? questionna celui-ci.
-Nous sommes venus acheter des provisions pour le reste de la saison, répondis-je.
-Des mercenaires sont venu piquer nos affaires, on n'a pu rien, nous autres ! Pis c'est pas vous autre qui allez pogner ce qui nous reste ! »
Le ton du monsieur bedonnant devenait plus colérique et sa voix augmentait de puissance. Alarmée, Guenièvre se cacha derrière moi et je posai ma main sur ma dague.
«C'est pas non plus un p'tit faiblard d'écrivain qui va m'faire peur avec son couteau d'beurre !»
L'homme chargea tout droit sur nous. Instinctivement, j'écartai la femme hors du champ de combat et chargea tout autant vers celui-ci. Mes lectures sur les arts des gladiateurs allaient peut-être me servir. Son poids imposant était autant une force qu'une faiblesse. Le haut du corps était sa force. C'est alors que je me penchai un temps avant le contact et entourai ses jambes entre mes mains. Je sentis que le paysan perdait littéralement l'équilibre, alors j'en profitai. Peu après son écrasement au sol, je bondis dessus et attachai ses mains à son dos avec une corde non loin de celui-ci. Maîtrisé, le bonhomme grogna et me lança des injures que je n'écrirai pas ici. En guise d'avoir le droit de prendre ce dont j'avais besoin après cet incident, je pris au final le strict nécessaire. Je ne suis tout de même pas un pillard, non plus !
La femme aux cheveux noisette me sauta dessus et nous nous embrassâmes pour la première fois. J'avais.. nous avions trouvé l'amour. Nous rentrâmes à la maison, prêts à vivre une vie commune en toute tranquillité.

"Oui, deux mois pouvaient être longs. Mais pas avec Guenièvre."

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Message par Dovahdrim Sam 15 Oct - 17:00

Pas mal du tout, j'aime bien.
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